Les troupes de l'Atlantique
À l'assaut de l'Acadie
Légende: Soldat, Compagnies franches de la Marine d'Acadie et de Plaisance (1701-1713)
À la même époque, les colons du Massachusetts, victimes, eux, des corsaires français qui ont leur base à Port-Royal, veulent en finir avec l'Acadie. En juillet 1704, plus de 500 Bostonnais attaquent une première fois Port-Royal. L'offensive se solde par un échec après 18 jours de siège. En mai 1707, deuxième attaque. Cette fois, la garnison française voit surgir à l'horizon quelque 25 voiles, transportant plus de 1 600 hommes ! Repoussés après seulement quelques jours d'affrontement, les Bostonnais reviennent à la charge en août, mais Français et Abénaquis les forcent à se rembarquer, ce qui cause un « scandale politique » 128 à Boston.
Incapable de venir à bout de la résistance française, la Nouvelle-Angleterre demande l'appui de la métropole et obtient l'aide de la Royal Navy. Le 24 septembre 1710, c'est maintenant quelque 36 navires, portant 3 600 hommes, qui assiègent Port-Royal. Cette troupe comprend un bataillon d'infanterie de la marine britannique de 600 soldats réguliers, formé de détachements des régiments des colonels Holt, Will, Bar, Shannon et Churchill. En font partie également 1 500 volontaires coloniaux, divisés en cinq régiments, dont deux proviennent du Massachusetts et les trois autres de chacune des colonies du Connecticut, du New Hampshire et du Rhode Island. Cette fois les forces sont vraiment trop inégales et les quelque 150 soldats français, malgré leurs vaillants antécédents, se voient perdus. Plusieurs tenteront même de déserter. La garnison résiste néanmoins jusqu'au 13 octobre, date à laquelle le gouverneur Subercase capitule avec les honneurs de la guerre. C'est la fin de la domination française en Acadie. Port-Royal devient Annapolis Royal et les 149 soldats et officiers de la garnison française se rembarquent dès la fin d'octobre pour la France. Les Acadiens qui servaient d'auxiliaires aux troupes régulières sont désarmés et la milice est abolie. L'endroit est alors occupé par divers détachements britanniques composés de soldats des sept régiments métropolitains.
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